Politique publique : Juste une mise au point…
Cet Article est la traduction d'une annonce officielle publiée par Google.
L’année dernière, Robert Thomson, PDG de News Corps, a accusé Google “d’instaurer un niveau de dialogue moins informé et plus agressif dans notre société“. Etant donné le ton de certaines de vos publications, cela en a fait rigoler plus d’un.
Cette semaine vous avez remis ça. L’un de vos journaux, le Wall Street Journal, a accusé Google d’exercer une influence politique indue. Ca alors !
Plus sérieusement, suite au niveau d’inexactitude de cet article, nous tenions à vous donner notre version de l’histoire.
Wall Street Journal :
“Les conclusions [du bureau de concurrence] vont à l’encontre de celles des commissaires de la FTC, qui ont voté à l’unanimité en 2013 pour clôturer l’enquête.”
Google :
Comme l’a rappelé la FTC cette semaine : “la décision de la commission sur les allégations de recherche a été en accord avec les recommandations du Bureau de la concurrence, du Bureau des affaires économiques, et du Conseil général” (un détail que le Wall Street Journal a choisi de ne pas mentionner).
Wall Street Journal :
“Depuis que M. Obama est devenu président, les employés de Google se sont rendu à la Maison Blanche pour des réunions avec des hauts fonctionnaires environ 230 fois… En comparaison , les employés du rival Comcast ne s’y sont rendu que 20 fois. L’ardeur que met Google a s’imposer auprès de nos représentants prend sens au vue du nombre d’enquêtes et de surveillances lancées par la FTC, pouvant potentiellement déboucher sur des procès antitrust.”
Google :
Bien entendu, nous avons participé à de nombreuses réunions à la Maison Blanche au fil des années. Mais si on prend les informations que nous a communiqué le Wall Street Journal sur ces réunions, il s’avère que 33 de ces visites étaient par des personnes non employées par Google à l’époque, et plus de cinq visites étaient par un ingénieur de Google sur le départ aidant à corriger un problème technique lié au site gouvernemental Healthcare.gov. Nous avons consulté les registres de la Maison Blanche pour d’autres entreprises, notre équipe a comptabilisé 270 visites pour Microsoft sur la même période, et 150 pour Comcast.
Et les réunions auxquelles nous avons pris part ne concernaient pas l’enquête en cours. Nous avons discuté de la réforme des brevets, de l’éducation technologique et scientifique, des véhicules autonomes, de la santé mentale, de la publicité, de la censure sur Internet, des lentilles de contact intelligente, de l’innovation civique, de la R&D, du cloud, du marché financier, de la sécurité numérique et d’économie énergétique. Par exemple :
- Plusieurs réunions concernaient le secteur de la publicité, avec Microsoft, Yahoo, AOL, et d’autres.
- Plus d’une dizaine de visites étaient à l’occasion d’interviews du président sur YouTube, lors du discours State of the Union, et pour photographier la collection d’art de la Maison Blanche pour le Google Art Project.
- L’une des réunions dénoncées par le Journal était en fait une réunion avec notre président, Eric Schmidt, et notre chef du service juridique, David Drummond, avec plusieurs autres entreprises du secteur technologique pour discuter de la législation en matière de droit d’auteur.
Pour reprendre une déclaration de la FTC, le Wall Street Journal “fait un certain nombre d’allégations infondées sur l’intégrité de l’enquête menée par la FTC. L’article suggère qu’une série de réunions sans aucun liens entre elles impliquant des représentants de la FTC et de Google ont d’une façon ou d’une autre influencé la décision de la Commission de clôturer l’enquête début 2013. Aucun fait n’est avancé pour soutenir ce scénario“.
Nous comprenons que vous vous soyez trouvé un nouvel amour pour les mesures de régulation, surtout en Europe, mais comme l’a conclu le Bureau de la concurrence de la FTC, Google a de bons arguments pro-concurrence. Pour citer leur rapport : “le dossier permettra à Google de faire preuve d’innovation, et de faire jouer la concurrence avec d’autres entreprises comme Microsoft, et de prendre des risques sur le long terme“.
Et la FTC n’a pa été la seule à prendre ce genre de décision. Les procureurs généraux du Texas et de l’Ohio ont clôturé leurs enquêtes sur Google en 2014, tout comme des tribunaux en Allemagne et au Brésil, qui ont conclu qu’il n’y avait aucune base juridique permettant à des concurrents de Google de peser sur les résultats de recherche.
Par Rachel Whetstone, Vice président sénior
en charge de la communication et de la politique publique