Politique : Abaissons la barrière des langues pour les inventeurs européens
Cet Article est la traduction d'une annonce officielle publiée par Google.
Soyez prêts à vous faire des noeuds à la langue. Admettons que vous soyez un entrepreneur estonien venant d’imaginer un nouveau produit révolutionnaire. Comment faites-vous pour savoir si un inventeur portugais ou polonais — ou de toute autre nationalité — a déjà déposé un brevet concernant une idée similaire dans leur langue natale ? Localiser et comprendre un brevet enregistré dans une langue étrangère peut demander beaucoup de temps et d’argent.
La semaine dernière, Google et l’Office Européen des Brevets (EPO) se sont associés pour outrepasser les barrières linguistiques. A partir de la fin de cette année, l’EPO, basé à Munich, commencera à utiliser la technologie Google Traduction pour proposer des traductions de brevets sur son site Web en 28 langues européennes, ainsi qu’en chinois, japonnais, coréen et russe. Les différentes langues seront ajoutées au site progressivement, et le projet devrait être finalisé fin 2014.
Sur la photo : Le Président de l’Office des brevets, Benoît Battistelli (à gauche) et le chef des relations publiques de Google à Bruxelle, Antoine Aubert (à droite) lors de la signature de l’accord. Photo : EPO / Didier Vandenbosch.
L’EPO fournira un accès complet à l’ensemble des brevets aux ingénieurs de Google, ce qui nous permettra à terme d’améliorer au passage notre technologie de traduction pour les langages techniques utilisés dans les brevets. La technologie de traduction analyse les textes parallèles existants (c’est à dire le même document traduit en plusieurs langues) pour déterminer comment traduire les nouveaux textes. Plus il y a de documents sources, et plus les traductions seront bonnes. En retour, Google proposera le service de traduction entièrement gratuitement pour l’Office des brevets.
Ce partenariat représente une importante victoire pour les entrepreneurs et investisseurs européens, puisqu’ils pourront profiter de traductions gratuites et en temps-réel de millions de brevets enregistrés dans les pays européens, en Chine, au Japon, en Corée et en Russie. Bien que les traductions effectuées par Google ne soit pas juridiquement valables, elles offriront à toute la communauté un accès aux informations techniques contenues dans les brevets.
Nous sommes ravis de travailler avec l’EPO sur cet excellente démonstration de la façon dont une technologie de traduction peut améliorer significativement l’accès aux informations importantes. Ce partenariat prouve aussi que des accords publics-privés peuvent résulter en des solutions pragmatiques venant en aide aux innovateurs européens.
Article original en anglais par Antoine Aubert, Chef des relations publiques, Google Bruxelles