Webmasters : Travailler avec un site international
Cet Article est la traduction d'une annonce officielle publiée par Google.
Saviez-vous qu’une majorité d’internautes intérrogés préfèrent avoir l’information dans leur langue plutôt que de payer moins cher ? Habitant dans un pays non-anglo-saxon, j’ai constaté que de nombreux amis et membres de ma famille recherchaient explicitement des sites locaux et localisés — les sites correctement localisés ont un avantage certain avec les utilisateurs. Google travaille dur pour fournir à ses utilisateurs les meilleurs résultats possibles. Dans de nombreux cas, ces résultats sont des pages localisées, selon le lieu d’habitation et la langue de l’internaute.
Si vous êtes prêt à prendre du temps pour créer et maintenir une version localisée de votre site, le rendre facile à reconnaître et à trouver est une partie logique du processus. Dans cette série de billets, nous regarderons ce qu’implique un site localisé du point de vue des moteurs de recherche. Un site localisé cible spécifiquement les utilisateurs dans plusieurs régions (généralement plusieurs pays); nous l’appelons multilingue lorsqu’il est disponible en plusieurs langues, et parfois, le site Web cible à la fois plusieurs régions et plusieurs langues. Commençons avec quelques préparations de base, puis nous jèterons un oeil à des sites localisés.
Préparer un site à être mondial
Faire évoluer un site pour couvrir plusieurs régions et/ou langues peut être un réel défi. En créant plusieurs versions de votre site, n’importe quel problème touchant la version de base sera multiplié ; vérifiez que tout fonctionne correctement avant de vous lancer. Un tel site nécessitant en général plusieurs URLs, n’oubliez pas que vous aurez besoin d’une infrastructure appropriée pour héberger le site.
Organiser des sites multi-nationaux
Lorsque vous préparez un site pour une internationalisation, n’oubliez pas de faire des recherches sur les lois en vigueur dans les pays ciblés. Ces contraintes pourraient être déterminante pour la suite du développement, par exemple la possibilité ou non d’utiliser un nom de domaine spécifique à un pays.
Tous les sites commencent par des noms de domaine. Lorsqu’il s’agit de noms de domaine, Google en différentie deux types :
- ccTLD (extensions liées à des pays) : ces noms de domaine sont spécifiquement attachées à un pays en particulier (par exemple .fr pour la France, ou .cn pour la Chine). Les utilisateurs et les moteurs de recherche utilisent cette information pour savoir si le site s’adresse à une région en particulier.
- gTLD (extensions génériques) : ces noms de domaine ne sont pas attachés à des pays. Par exemple, .com, .net, .org, .museum. Google considère les extensions régionales comme .eu et .asia en tant qu’extensions génériques, puisqu’elles ne peuvent pas être liées à un pays. Nous traitons également certaines extensions de pays comme des extensions génériques (par exemple .tv, .me), car nous avons observé que les utilisateurs et les webmasters utilisaient et comprenaient ces extensions comme étant génériques. Vous pouvez cibler géographiquement des extensions génériques via l’outil de ciblage des Outils pour Webmasters.
Facteurs géolocalisant
Google utilise généralement les éléments suivants pour déterminer la géolocalisation d’un site (ou d’une partie d’un site) :
- L’utilisation d’une extension ccTLD est généralement un fort signal car elle cible un pays sans aucune ambiguité
ou
Le ciblage géographique via les Outils pour Webmaster (ce peut être un domaine, un sous-domaine, ou un sous-dossier); vous trouverez plus de détail sur cette fonction sur notre blog et sur le centre d’aide. Avec le pays clairement indiqué dans nos résultats de recherche, cette méthode est également très claire pour les utilisateurs. Notez qu’il ne faut en général pas utiliser cette fonction de ciblage si une page de votre site est destinée à plusieurs pays (par exemple, tous les pays francophons) — rédigez simplement le site dans cette langue, et n’utiliser pas le ciblage géographique. - L’emplacement des serveurs (via l’adresse IP du serveur) est en général à proximité de vos utilisateurs. Cependant, des sites utilisent des réseaux de distribution de contenu, ou sont hébergés dans des pays avec davantage de moyens, nous essayons donc de ne pas nous appuyer uniquement sur l’emplacement du serveur.
- D’autres signaux peuvent nous donner des indications. Par exemple grâce aux adresses et numéros de téléphone contenu dans les pages, l’utilisation d’une langue ou d’une monnaie, des liens vers d’autres sites localisés, et/ou l’utilisation du Centre Google pour les petits commerces.
Notez que nous n’utilisons pas les balises de localisation comme “geo.position” ou “distribution”, ou les attributs HTML. Bien qu’ils puissent se révéler utile pour certains besoins, nous avons constatés qu’ils n’étaient pas suffisamment fiables pour ce que nous en faisons.
Structure des URLs
Les trois premiers éléments utilisés pour la géolocalisation sont fortement liés au serveurs et aux URLs utilisés. Il est difficile de déterminer la géolocalisation page par page, il est donc logique de penser à utiliser la structure des URLs pour faciliter la segmentation des sites localisés. Voici quelques exemples de structures avec les avantages et les inconvénients de chacune :
ccTLDs exemple.de, exemple.fr |
Sous-domaines avec gTLDs de.site.com, fr.site.com, etc. |
Sous-dossiers avec gTLDs site.com/de/, site.com/fr/, etc. |
Paramètres d’URL site.com?loc=de, ?country=france, etc. |
Avantages (+) – Géolocalisation claire – L’emplacement des serveurs devient non pertinent – Séparation facile des sites – Contraintes légales (parfois) |
Avantages(+) – Simple à mettre en place – Peut utiliser l’outil de géolocalisation des Outils pour Webmasters – Permet d’avoir des serveurs localisés à différents endroits – séparation simple des sites |
Avantages(+) – Simple à mettre en place – Peut utiliser l’outil de géolocalisation des Outils pour Webmasters – Maintenance faible (même hébergeur) |
Avantages(+) (déconseillé) |
Inconvénients (-) – Onéreux (et selon disponibilité) – Plus grosse infrastructure – Contrainte selon le ccTLD (parfois) |
Inconvénients(-) – Les utilisateurs pourraient ne pas reconnaître une URL localisée (est-ce que “de” fait référence à un pays ou à la langue ?) |
Inconvénients(-) – Les utilisateurs pourraient ne pas reconnaître une URL localiséee – Il ne peut y avoir qu’un seul serveur – Séparation des sites plus compliquée |
Inconvénients(-) – La segmentation basée sur l’URL est difficile à mettre en oeuvre – Les utilisateurs pourraient ne pas reconnaître une URL localisée – Impossible de géolocaliser via les Outils pour Webmaster |
Comme vous pouvez le voir, le ciblage géographie n’est pas une science exacte (même des sites utilisant des extensions spécifiques à des pays peuvent en fait être mondiaux), il est donc important que vous pensiez aux utilisateurs ne venant pas du pays ciblé. Un moyen de faire cela est d’afficher des liens sur chaque page permettant aux utilisateurs de changer de région. Nous étudierons d’autres possibilité dans la suite de cette série.
Régler le problème du Duplicate Content sur les sites mondiaux
Les sites Web qui fournissent du contenu pour des régions différentes et dans différentes langues peuvent parfois créer du contenu sur une page identique au contenu d’une autre page. Ce n’est généralement pas un problème tant que le contenu est destiné à des utilisateurs provenant de pays différents. Bien que nous recommandions fortement de fournir un contenu unique pour chaque groupe d’utilisateur, nous comprenons que ce ne puisse pas être toujours possible pour chaque page et pour chaque variation. Il n’est généralement pas nécessaire de cacher les contenus dupliqués en interdisant l’indexation via le fichier robots.txt ou via une balise noindex. Cependant, si vous affichez le même contenu aux mêmes utilisateurs via deux URLs (par exemple sur exemple.fr/ et exemple.com/fr/), il est conseillé de choisir une version à privilégier, voire à rediriger (ou utilisez l’élément “rel=canonical”).
Vous possédez déjà un site Web qui cible plusieurs pays, ou vous avez des questions sur la mise en place d’un tel site ? Visitez le forum d’aide et joignez-vous à la discussion. Dans les billets à venir, nous regarderons des sites multinationaux, puis étudierons certains cas particuliers.
Par John Mueller, Analyste de tendances, Google Suisse
Dans la même série :
- Travailler avec un site international
- Travailler sur un site multilingue
Nathalie Peret, de l’équipe “Quality Search” de Google a d’ailleurs récemment précisé le positionnement de Google quant au choix du serveur mutualisé/dédié (cf. Quel est l’impact du choix du serveur (mutualisé ou dédié) sur le référencement ?).