Politique : Libération des données publiques
Cet Article est la traduction d'une annonce officielle publiée par Google.
Imaginez que vous visitiez une nouvelle ville. Ou peut-être y vivez ou travaillez-vous. Quoi qu’il en soit, vous devez pouvoir vous déplacer – aussi rapidement que possible. Ne serait-ce pas excellent de savoir, lorsque vous attendez à un arrêt, quand le prochain bus va arriver et combien de temps il vous faudra pour atteindre votre destination ? Encore mieux : et si vous pouviez obtenir un itinéraire complet, affiché sur votre téléphone ?
Les institutions publiques, financées par les contribuables, collectent les données – cartes, informations sur le trafic, et conditions météo — qui rendraient ces services réalisables. A Singapour, une large variété de données publiques ont permis à Google de lancer Google Transit, rassemblant horaires des transports, conditions de trafic, et itinéraires intélligents grâce aux fonctions de géolocalisation des téléphones récents. Les habitants de Singapour peuvent maintenant répondre à la question “je suis actuellement ici, quand est le prochain bus qui m’emmènera là-bas ?”
Malheureusement, il est souvent difficile d’accéder aux informations nécessaires pour développer des services aussi cool, innovants et utiles. Malgrè leur caractère public, l’accès libre à ces données n’est pas automatique, et de complexes accords de licence restent de rigueur. Beaucoup d’obstacles empèchent les entreprises d’accéder à ces données, même si nombres d’entre elles, dont Google, se sont rassemblées au sein de la PSI Alliance pour faire pression.
La bonne nouvelle à présent : l’Union Européenne comprend le potentiel en terme d’innovation et de croissance économique que cet accès pourrait engendrer. Dès 2003, certains ministres ainsi que le Parlement Européen ont adopté une directive fixant les conditions selon lesquelles les acteurs du secteur public devraient encourager la réutilisation de leurs ressources. Ce mois-ci, les ministres responsables de la politiques numériques des gouvernements ont adopté une importante déclaration, ré-affirmant que les états membres “encourageront l’utilisation des données publiques par les parties tierces afin de développer des services riches qui valoriseront les données publiques”.
Nous avons aussi pu voir la semaine dernière le gouvernement britannique prendre des mesures importantes pour libérer ces données : à partir d’avril prochain, un bon nombre des cartes de l’institut de sondage anglais seront librement accessibles — et utilisables — en ligne. Ceci représente une importante victoire pour le journal The Guardian, qui avait entamé une campagne en ce sens depuis trois ans.
Ces données publiques enrichissent considérablement les informations géographiques dont nous disposons. Aux Pays-Bas par exemple, nous avons combiné données gouvernementales, informations de la Banque Centrale Européenne, et statistiques de recherche pour créer un baromètre de confiance des consommateurs envers les divers secteurs industriels. La combinaison de données publiques et de tendances de recherche nous a également permis de lancer le très populaire outil Flu Trends, qui prédit la propagation de l’épidémie de grippe dans 20 pays.
Espérons que les données publiques continueront à être améliorées et que les innovateurs du monde entiers puissent les utiliser pour créer des produits innovants et utiles.
Par Antoine Aubert, Relations publiques en Europe