Google : Ce que nous entendons par Cloud Computing
Cet Article est la traduction d'une annonce officielle publiée par Google.
Récemment, McKinsey & Cie ont publié une étude portant sur le Cloud Computing dans le cadre d’un colloque pour l’Uptime Institute, une organisation soutenant l’industrie des centres de données professionnels. Nous partageons la volonté de McKinsey d’aider l’industrie technologique à comprendre le Cloud Computing, c’est pourquoi nous nous joignons à la conversation lancée par Appirio et d’autres à propos du rôle du Cloud Computing dans les grandes entreprises.
Ces jours-ci, beaucoup parlent des entreprises qui édifient des “réseaux privés” sur des concepts comme la virtualisation, et cette approche peut avoir de nombreux bénéfices. Ces avantages sont démultipliés lorsque les clients utilisent des applications à l’échelle de centres de données fournis par des entreprises comme Google, Amazon, Saleforce, et bientôt Microsoft. Sur ce modèle, les clients peuvent optimiser leurs infrastructures matérielles et logicielles, et profiter d’applications “dans le nuage” tout en nous laissant le soin de les maintenir. Les applications sont ainsi disponibles à plus bas prix, et les besoins de maintenance qui pénalisent bon nombre d’entreprises s’en retrouvent réduits. Cela permet également aux clients de partager leurs innovations avec les utilisateurs plus rapidement.
Nous avons pensé qu’il serait temps pour nous d’expliquer ce que nous entendons par Cloud Computing, et pourquoi ses avantages et son coût continuent à attirer des centaines de milliers d’entreprises chaque jour. Nous avons créé notre nuage en construisant et en optimisant le système en reprenant tout à zéro : du matériel de base peu coûteux, une infrastructure logicielle solide et évolutive, des applications innovantes, et un travail quotidien pour améliorer le tout.
Infrastructure matérielle
Tout d’abord, les composants. Nous avons des dizaines de millions d’utilisateurs chaque jour, nous avons donc du édifier une infrastruture capable de croître et de supporter ce trafic. Voici les trois points clés de la construction d’un centre de données : conception du serveur, efficacité énergétique, et grande capacité d’opération.
Par rapport à l’approche de virtualisation des centres de données privés, une entreprise s’approprie un serveur et le subdivise en plusieurs serveurs pour accroître les performances. Nous faisons exactement l’inverse en prenant un grand nombre de petits systèmes et en les agrégeant en un super-ordinateur. Nous réduisons nos serveurs aux strict minimum, afin de ne pas payer pour des composants dont nous n’aurions pas l’utilité. Par exemple, nous produisons des serveurs sans composants graphiques vidéos qui sont parfaitement inutile dans cet environnement.
De plus, les composants matériels des entreprises sont conçus pour être très fiables, mais ils ne peuvent jamais l’être à 100%. Les entreprises dépensent donc beaucoup de temps et d’argent en maintenance. A l’opposé, nous nous attendons au défaut matériel, et transférons le besoin de fiabilité vers le logiciel, afin que si un serveur lâche, le logiciel redirige le client vers un autre serveur. Nous faisons aussi attention à ce que le matériel soit facilement réparable de façon à ce que si un serveur plante, nous puissions rapidement le réparer et le remettre en service.
Traditionnellement, les entreprises se sont concentrée sur du matériel imposant et très fiable pour héberger leurs bases de données et autres éléments importants, mais cette stratégie est très coûteuse. Par exemple, un système quatre coeur avec 600 Go de stockage et 16 Mo de mémoire est 8 fois plus cher qu’un système d’une taille 4 fois inférieure. Le coût des composants augmente en effet avec la taille et la fiabilité. En transférant cette fiabilité vers les logiciels, nous pouvons bénéficier d’une plate-forme moins coûteuse et garantir la même fiabilité pour les clients.
Au-delà de la conception, nous faisons tout notre possible pour rendre nos serveurs et nos centres de données aussi efficaces que possibles en matière de consommation énergétique. Nous construisons des centres de données pour l’efficacité énergétique. Le Power Usage Effectiveness (PUE) est une mesure standard pour évaluer l’efficacité d’un centre de données. Nous avons récemment annoncé que le PUE moyen de nos serveurs est maintenant supérieur aux prévisions de 2011. En d’autres mots, nous avons fait mieux que les meilleures prévisions des spécialistes et sans tenir compte des conseils folkloriques prodigués dans le rapport de l’EPA.
Enfin, nous opérons à grande échelle, ce qui entraîne des économies. Simplement en gérant des milliers de serveurs à la fois et en les homogénéisant, nous pouvons réduire les frais de maintenance, nous permettant de proposer des produits peu coûteux à nos clients.
Nous gérons cette infrastructure de façon à ce que les clients n’aient pas à s’en soucier. Selon Gartner, un département IT d’une entreprise classique dépense 80% de son budget dans la maintenance, amputant ainsi leurs capacités à créer de l’innovation dans leurs secteurs. La réalité est que la plupart des commerces ne gagnent rien à gérer eux-mêmes leurs serveurs.
Infrastructure logicielle
Alors que la plupart des discussions à propos du Cloupd Computing et des centres de données se passent au niveau du matériel, nous offrons un ensemble de service que nos clients devraient sinon maintenir eux-mêmes sur un modèle virtuel. Par exemple, si une entreprise veut implanter un système tierce dans son réseau, elle devrait construire, installer, et maintenir les logiciels derrière les bases de données, le serveur dédié aux applications, et le serveur web. Cela représente beaucoup de temps et d’argent, notamment pour obtenir les licences, maintenir le système à jour, et appliquer les correctifs.
Au contraire, avec un service comme Google App Engine, les clients peuvent accéder aux mêmes applications et bases de données qui sont utilisées par Google pour ses propres produits. Les clients n’ont donc pas à se soucier de l’achat, de l’installation, et de la maintenance de leurs propres bases de données et serveurs. Tout ce qu’il leur reste à faire est de déployer le code, et nous nous occupons du reste. Vous payez seulement pour ce dont vous avez besoin, et avec les quotas gratuits de App Engine, vos frais se rapproche souvent de 0.
Les capacités d’une infrastructure logicielle de grande ampleur ont été démontrées lors de la conférence en ligne du Président Obama. La Maison Blanche a été en mesure d’étendre ses bases de données pour supporter plus de 100 000 questions et 3,5 millions de votes, sans avoir à se soucier des pics de fréquentations qui sont habituellement difficile à gérer. Grâce au nuage, aucun serveur supplémentaire n’a été nécessaire pour prendre en charge l’augmentation drastique de la fréquentation.
Applications
Au-delà de matériel et des logiciel, mes clients sont souvent attirés par les applications externalisées.
La valeur des serveurs Exchange est limitée. Ces serveurs n’ont jamais été conçu pour le nuage, l’ampleur est donc réduite. Vous devrez aussi continuer à surveiller et maintenir votre serveur email vous-mêmes, donc les économies sont marginales. Par contre, avec des applications “dans les nuages” comme Gmail, nous nous occupons de tous. Nous faisons en sorte que l’application fonctionne en continue, et l’avons conçu pour lui permettre d’évoluer facilement. En chiffre, une telle application est à peu près 3 fois moins onéreuse d’un serveur privé, possède un espace de stockage 100 fois supérieur, et permet une innovation beaucoup plus rapide.
Innovation
En plus de l’aspect économique du Cloud Computing, ce dernier a un autre avantage de taille : le rythme effréné de l’innovation. Les systèmes classiques mettent généralement du temps à évoluer. Avec le modèle de virtualisation, les entreprises doivent toujours s’occuper de la maintenance — ce modèle n’a profité que d’une évolution majeure tous les 2 ou 3 ans. Avec notre modèle, nous sommes en mesure de diffuser les innovations rapidement sans l’intermédiaire des administrateurs réseau et des mises à jour laborieuses. Par exemple, avec Google Apps, nous avons procédé à 60 mises à jour en l’espace d’un an.
Alors que les entreprises comparent les réseaux privés et les “nuages” à grande échelle, une simple question devrait être posée : puis-je trouver les mêmes bénéfices économiques, la facilité de maintenance, et l’innovation autrepart que dans le Cloud Computing ?
Par Rajen Sheth, Chef de projet, Google Apps